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Le 7 octobre 1855 Louis Pasteur, alors Doyen de la nouvelle Faculté des Sciences de Lille, demande à son père de lui envoyer quelques bonne bouteilles pour la rentrée solennelle des facultés : "Je désire faire boire à ces messieurs un des meilleurs vins de mon pays et je crois que je ne peux mieux faire que de leur donner un échantillon de vin d’or." écrit-il. Le vin d’or est sans doute le fameux vin jaune. Pasteur en était "l’ambassadeur", 8 ans plus tard il en devint le "médecin".
C’est à partir de 1863 que Louis Pasteur étudie les maladies des vins. A l’automne, pendant deux années consécutives, le savant transporte son laboratoire à Arbois.
Il se procure du raisin pour étudier l’évolution du moût. Il observe et note minutieusement chaque détail intéressant. Il va de caves en caves et analyse quelques échantillons de vin jaune de ses amis vignerons. Ses cahiers de laboratoire conservés précieusement nous font découvrir quelques bribes de ses travaux. D’une écriture fine et méticuleuse le savant note :

A son sens aigu de l’observation s’associe la patience d’écouter les vignerons et d’examiner avec intérêt leur requête. Afin de progresser dans ses recherches sur les maladies des vins, Pasteur s’interroge et questionne judicieusement ses amis sur le vieillissement particulier du vin jaune et de son goût caractéristique…Tout est consigné dans ses cahiers :

Les résultats de ses travaux seront publiés en 1866 dans "études sur le vin". Pasteur écrit à propos du vin jaune : "l’étude attentive de ce vin et de toutes les conditions de sa fabrication est une de celles qui m’ont le plus éclairé sur les propriétés générales des vins". Malgré sa rigueur scientifique, ce mystérieux vin ne lui avait pas totalement livré ses secrets. Avait-il réellement perçu l’importance du voile de levures lors du vieillissement en fût? Ne semble-t-il pas accorder une prépondérance à l’air et à la lumière?
Néanmoins dans le cadre global de ses travaux sur les malades des vins, Pasteur proposa, outre les conseils d’hygiène, de chauffer les vins. Cette méthode prit le nom de pasteurisation ; Aujourd’hui, bien qu’elle soit abandonnée pour le vin, elle garde de nombreux domaines d’application tels les produits laitiers ou les jus de fruits.
Pasteur considéré comme « le père de l’œnologie moderne » décéda le 28 septembre 1895. Les vignerons arboisiens lui rendirent hommage en confectionnant une énorme couronne de raisins.