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Une journée en Arbois En 1949, son petit-fils,
le professeur Louis Pasteur Vallery-Radot évoqua une journée de Pasteur dans
la petite ville : « Nous arrivions dans cette petite maison d’Arbois... et
Pasteur restait silencieux, en pensant sans doute à tous ceux qui y étaient
morts, à tous ceux qui lavaient fait lui-même, à tous ceux dont il tenait sou
caractère et son coeur, à son père, un vieux soldat de l'Empire, à ses saurs,
à sa mère, qui tous avaient rendu le dernier soupir dans cette maison... Et
c'est seulement le lendemain qu il commentait à nous parler. Toutes les
journées se passaient de la même façon. Il sortait de sa chambre vers les dix
heures du matin et montait dans la petite bibliothèque au-dessus du
laboratoire. Il entendait la Cuisance, cette vieille et bonne rivière qui
passait au-dessous de Il remontait ensuite
dans la bibliothèque, y travaillait jusqu d cinq heures, puis nous appelait.
Nous descendions et allions alors sur la route de Besançon. Il montait cette
petite côte qui va vers la vigne où il avait fait ses découvertes sur la
fermentation du raisin. Il marchait difficilement, appuyé sur le bras de ma
grand-mère. Atteint dune hémiplégie du côté gauche, il traînait la jambe, ce
qui ne dispensait pas ma grand-mère de l'interpeller parfois rudement, et les
étrangers qui passaient ne se doutaient pas que c'était Pasteur et que
c'était ce grand génie qu'on interpellait ainsi... Donc, nous montions sur cette route, et il me montrait le Mont de la
Bergère, où il avait fait des recherches sur les générations spontanées. Et
nous allions jusqu d la vigne, lentement parce qu'il était fatigué et la
vigne était à |