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Plongé dans
la tristesse
Alors qu'il travaille sur les maladies du ver à soie à Alès en
1865, une dépêche l'appelle d'urgence auprès de son père malade à Arbois. Le
souvenir de sa mère emportée subitement et de sa fille ainée Jeanne, décédée
en 1859 d'une fièvre typhoïde, le hante. Mais il n'arrive que pour ensevelir
le cercueil de son père au cimetière d'Arbois le 15 juin 1865. Le soir, il
écrit « Ma chère Marie, mes chers
enfants, le pauvre grand‑père n'est plus et nous l avons conduit ce
matin d sa dernière demeure. Il est aux pieds de Le malheur accable
Pasteur. Il perd sa fille Camille, en septembre 1865, puis Cécile le 23 mai
de l'année suivante, comme l'écrit le gendre de Pasteur, René Vallery Radot : « dans le cimetière d'Arbois, Pasteur
connut là le fond de la douleur ». Le 19 Octobre 1868, Pasteur est atteint
d'une crise d'hémiplégie gauche. Croyant sa fin proche il déclare : « j e regrette de mourir, J'aurais voulu
rendre plus de services à mon pays ». Certes, Pasteur se rétablit mais il
conservera des séquelles toute sa vie, bras contracturé, jambe raide. Pendant
la guerre de 1870, inutile à Paris, le savant se réfugie dans le Jura. C'est
d'Arbois, le 18 janvier 1871, que, poussé par ses sentiments patriotiques, il
renvoie outre-Rhin son diplôme décerné par la Faculté de Médecine de Bonn. |