Vacances studieuses
Une journée en
Arbois
La statue, Les maisons
de Dole et d'Arbois
Quelques dates.
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Vacances
studieuses

Dans ce modeste laboratoire de la
maison d'Arbois, le savant poursuit ses recherches.
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Après ses recherches sur
les maladies de la bière, Pasteur débute une étude sur les maladies
virulentes. Mais en 1878 il doit répondre aux attaques des partisans de la
génération spontanée. Il doit donc réaliser une nouvelle expérience afin de
réfuter l'article posthume de Claude Bernard sur la fermentation alcoolique.
Devant l'Académie des Sciences, il annonce qu'il part pour Arbois « où je possède, ajoute-t-il, une vigne de quelques dizaines de mètres
carrés... En prenant, pour enfermer les pieds de vigne, des serres
hermétiquement closes, au moment où il n'existe pas encore de germes de
levure sur les grappes de raisin qui sont à l'état de verjus... j aurais en
octobre, pendant les vendanges, des pieds de vigne portant des raisins mûrs,
sans germes extérieurs de levure de vin... Ces raisins ne pourront nif
rmenter, rai faire du vin... Je me donnerai le plaisir d'en rapporter à
Paris, de les présenter à

Pasteur, père de l'œnologie moderne, a acquît cette petite
vigne a&fin de poursuivre ses travaux sur le vin.
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En juillet il installe
les serres dans la vigne de Rosières située sur la route de Besançon. Cette
vigne, le savant en avait acheté une première moitié de 25 ares en 1874, elle
fut agrandie par la
suite. Pasteur patiente jusqu'au 10 octobre : les grappes laissées
en plein air fermentent, au contraire, les grappes recouvertes de coton et
même celles libres sous les serres ne fermentent pas. Pasteur regagne Paris
heureux, en emportant, avec l'aide de sa femme et de sa fille, quelques ceps
et leurs grappes encotonnées pour une communication à l'Académie. Il prouva
ainsi que des levures sont à l'origine de la fermentation et que celles-ci ne
se déposent sur le raisin qu'au moment de sa maturité.

Pasteur, élève de l'Ecole National d'après un dessin de Lebayle.
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N'ayant pas de
laboratoire dans sa maison d'Arbois, il effectua ses travaux dans la demeure
de ses amis d'enfance : les Vercel, située face à la sienne. Dès 1879,
Pasteur achète la maisonnette voisine du tonnelier Gaidot, alors qu'en 1880
il acquiert les parts d'héritage de sa sœur Virginie décédée. Le savant
conçoit lui-même les transformations de sa demeure. Celle-ci est surélevée
d'un étage, des chambres sont aménagées pour sa famille, et il réserve la
pièce où étaient décédés sa fille et son père. Il établit un modeste
laboratoire dans lequel il passe beaucoup de temps. Avant de débuter une
expérience, il n'omet jamais de se laver soigneusement les mains et répète
souvent son mot favori « laboremus » «
travaillons ». Le matin, au lever, il aime aussi s'écrier : « Allons chassons le démon de la paresse M. Pasteur
». Au second étage est aménagé le cabinet de travail éclairé par deux
fenêtres d'où le savant aime à contempler le paysage familier et la rivière. Pasteur
possède un bureau avec son sous-main, son porte-plume, son encrier. La grande
bibliothèque renferme les volumes des comptes rendus scientifiques. Un peu en
retrait, le petit bureau de René Vallery-Radot. Pasteur et son gendre
travaillent souvent ensemble. Dès 1883, il se consacrent à la rédaction d'un
ouvrage biographique « M. Pasteur - La vie d'un savant par un ignorant ».
Pasteur apprécie beaucoup
sa demeure et si quelqu'un lui fait remarquer qu'il existe des résidences
plus confortables, il rétorque « cela ne
vaut pas ma rivière ».
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