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Maladies virulentes, virus-vaccins
Pasteur entreprend des travaux sur la septicémie, la
fièvre puerpérale et met au point des vaccins contre des maladies affectant
les animaux : le charbon du mouton, le choléra des poules, le rouget du porc.
Après de longues recherches sur la rage, Pasteur approche du but. Le 6
juillet 1885 arrive à Paris un jeune Alsacien mordu par un chien enragé. La
vaccination est risquée mais sans traitement l'enfant va mourir. Pasteur qui
n'est pas médecin, se résout à faire inoculer son vaccin antirabique par le
docteur Grancher. Jusqu'à la mi-juillet les inoculations sont prodiguées à
l'enfant, d'abord avec de la moelle infectée atténuée vieille de 14 jours
pour finir avec de la moelle d'un jour. Pasteur attend le résultat avec anxiété,
afin de se reposer, il part pour Arbois, où on lui annonce que le petit
Alsacien est sauvé. Le traitement est pratiqué pour la deuxième fois sur un
jeune jurassien, Jean-Baptiste Jupille. Evoquant le souvenir de la scène de
son enfance « Ce mordu de 1831, dit-il,
était comme jupille de Villers-Farlay
». Un traitement trop tardif administré à Louise Pelletier
qui décéda, déclenche à ce moment-là une violente polémique. Mais cette
dernière se calme rapidement. Le père de la fillette écrit : « Parmi les grands hommes dont j'ai pu connaître
la vie, aucun ne me paraît plus grand. je n'en vois pas uns seul comme dans
le cas de notre chère petite fille, capable de sacrifier de longues animées
de travail, de mettre en péril unie réputation universelle de savant et
marcher sciemment à uni douloureux échec, simplement par humanité ». Les
malades viennent de très loin pour être soignés, tels des Russes de Smolensk.
Ainsi en 1888, Pasteur inaugure l'Institut Pasteur fondé par souscription
publique. Dans les bâtiments sont aménagés de nombreux laboratoires ainsi
qu'un appartement pour le savant et sa famille. |