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Episodes de la vie arboisienne

 

 

Lors de ses séjours en Arbois, Pasteur se rappelle de ses années de collégien. Il est souvent sollicité pour présider la remise de prix au collège et crée même le « prix Pasteur ». Il intervient aussi auprès du Ministère de l'Instruction Publique pour éviter la fermeture de l'établissement. Ses dons d'argent permettent l'achat de nouveaux manuels scolaires, et le collège bénéficie d'un matériel de laboratoire neuf.

 

Pasteur est inhumé dans une crypte à l'Institut Pasteur.

Il revoit ses amis les vignerons, à qui il donne des conseils. Un vieil arboisien, ancien professeur, Ernest Girard, relate : « Ces braves gens n'ont pas été sans entendre dire que Monsieur Pasteur s'occupait des maladies des vins, et ne sont pas loin de le prendre pour une sorte de médecin des vins. A peine s aperçoivent-ils qu'un vint s'aigrit dans un fût, qu'ils s'en viennent, une bouteille à la main, frapper à la porte du savant. Cette porte nie leur est jamais fermée. Le paysans est peu précis dans son langage, il nie sait ni aborder, ni exposer le sujet. Monsieur Pasteur, toujours calme et toujours grave, écoute jusqu 'au bout. Il prend le vins et l'étudie à loisir. Huit jours après le vina est guéri ».

 

Même à Arbois, le savant travaille, après le déjeuner il joue volontiers au croquet, ou monte dans sa chambre méditer. « Ici, écrit-il à sa fille Marie Louise, j'ai un grand calme crue je goûte surtout quand il pleut, vu que je puis res­ter dans la petite chambrette à rêver, à penser à mes projets d études, à toi aussi, à ton avenir, ma chère enfant ».

 

Presque chaque dimanche la famille Pasteur se rend à l'église Saint-Just pour assister à la messe, l'après-midi est consacré aux promenades. Un jour, Pasteur apprend qu'un de ses neveux est épris de la fille d'un ami, laquelle ne se déclare pas. Rapidement, il invite les familles inté­ressées à partager avec la sienne un déjeuner sur l'herbe à la reculée des Planches, aux sources de la Cuisance. II interpelle la jeune fille : « Vous savez, Mademoiselle, que les amoureux éconduits se précipitent du haut de ce rocher. Vous n allez pas permettre à Maurice de suivre cet exemple ». Au même instant, Pasteur recueille le consentement mutuel des futurs mariés.

 

Fidèle aux traditions, Pasteur participe souvent à la cérémonie du Biou - procession par laquelle les vignerons portent les prémices de la récolte à l'église. En septembre 1888, en raison de clivages politiques, la municipalité décide de ne pas s'associer à cette fête. Pasteur prend donc la tête du cortège. Comme de coutume ce jour-là les pompiers organisent un exercice de lutte contre l'incen­die. Après l'office religieux, le savant regagne sa demeure mais la pluie légère d'un jet de pompe l'éclabousse malen­contreusement. Aussitôt l'indignation éclate dans Arbois. Le soir, le lieutenant et son pompier, honteux et navrés vont s'excuser auprès de Pasteur qui les accueille cordiale­ment et se fait même inscrire comme membre honoraire de la société des Sapeurs-Pompiers.

 

En Arbois, Pasteur retrouve aussi son ami le peintre arboisien Auguste Pointelin. Le savant le reçoit volontiers à Paris et il l'a fait nommer professeur de mathématiques au Lycée Louis-le-Grand. « Le savant amateur de peinture et le peintre demeuré scientifique » sont liés d'une admi­ration mutuelle. Les deux hommes ont la même convic­tion spiritualiste, la même personnalité forte et entière, et le même caractère froid, secret, intransigeant mais bon et indulgent. Vers 1889, un différend éclate entre le conseil municipal peu scrupuleux, qui souhaite ôter le nom de Pasteur à une avenue, et le savant mal informé. La maison familiale garde alors les volets clos, et en septembre il est absent du traditionnel repas de l'association des anciens élèves du collège créée en 1880 qu'il avait coutume de présider. Aussi Pointelin prononce‑t‑il un discours adressé aux vignerons arboisiens afin que cesse cet incident... « pendant qu'il est temps encore, de ne pas laisser un tel héritage à leurs enfants ». Le soir même, le maire exprime ses regrets à Pasteur. Ce dernier peut revenir dans le jura et retrouver le plaisir de la vie en Arbois.